New records of the mountain glass snail, Hessemilimax kotulae (Westerlund, 1883) (Mollusca, Gastropoda, Vitrinidae), in the High Vosges Mountains (north-eastern France)

Résumé étendu  ̶  La Semilimace alpine, Hessemilimax kotulae (Westerlund, 1883), présente une large répartition alpino-carpathique et de manière plus éparse dans les Sudètes et la Forêt Noire en Allemagne. En France, l'espèce n'est connue que de quelques localités dans le massif des Hautes-Vosges (Brugel 2014, Bichain & Ryelandt 2023) où elle atteint son extrême limite occidentale de répartition. Dans les Vosges, l'espèce se rencontre à des altitudes supérieures à 800 m, au pied ou sur des éboulis sur pente principalement orientés nord ou nord-est mais également le long de ruisseaux s’écoulant dans des zones forestières. Ces habitats correspondent à des milieux froids, plus ou moins humides, majoritairement situés sur ou à proximité de milieux interstitiels formés par les zones d’éboulis non colmatées. Seul un petit nombre de spécimens vivants a été échantillonné jusqu'à présent. Bichain & Ryelandt (2023) ont proposé de catégoriser H. kotulae comme Vulnérable à l’échelle nationale en raison de sa petite aire de répartition dans les Vosges et de sa vulnérabilité face aux effets des changements climatiques (Müller et al. 2009). Cette note présente cinq nouvelles localités où l'espèce a été observée lors d'échantillonnages opportunistes réalisés pendant l'automne 2023. L’espèce a été collectée dans la litière d'une hêtraie-sapinière (Loc1, Figure 1D) et sur un affleurement granitique humide recouvert de mousses (Loc2) dans une sapinière mêlée d'érables et de hêtres. Deux autres sites correspondent à des zones marécageuses situées dans le cirque glaciaire du Wormspel, respectivement (i) entre une petite prairie marécageuse colonisée par le saule à oreillettes, Salix aurita L., 1753 et une forêt de hêtres mélangée à des érables (Loc3, Figures 1B & 1E) et (ii) dans une petite zone humide ouverte alimentée par un petit écoulement (Loc4). Le cinquième site, au sud du massif des Vosges, est situé dans une tourbière haute active colonisée par des mousses brunes, carex et myrtilles (Loc5, Figures 1C & 1F). Contrairement à la plupart des habitats décrits par Bichain & Ryelandt (2023), aucun des nouveaux sites n'est situé sur ou à proximité d'éboulis présentant un interstitiel non colmaté. Deux d'entre eux correspondant à des forêts mixtes dominées par le hêtre et/ou le sapin, et ne sont pas particulièrement humides. Les trois autres sites correspondent à des habitats marécageux, plus ou moins tourbeux, alimentés par des eaux de ruissellement. Ces nouvelles données confirment que l'espèce est présente dans les Hautes-Vosges à travers une diversité d'habitats situés à des altitudes comprises entre 863 m et 1 150 m. Malgré des recherches minutieuses sur chaque site, les densités de population observées sont faibles avec seulement quelques individus récoltés par site, ce qui explique l’apparente rareté de l’espèce dans le massif vosgien.