Parcours permanent

NIVEAU 1

BIODIVERSITÉ D'ALSACE | Un panorama de la diversité des paysages et des espèces animales, du massif des Vosges jusqu'à la plaine du Rhin. 

Pour représenter la diversité des paysages régionaux et mettre en valeur les spécimens naturalisés, le musée a fait appel au remarquable artiste local Jean Linnhoff. Au total, il lui aura fallu 12 jours pour peindre cette immense fresque panoramique en noir et blanc, longue de 18 mètres sur 2,20 mètres de haut. Elle permet de replacer mammifères, oiseaux, reptiles et insectes à travers cinq écosystèmes emblématiques savamment liés entre eux : des sommets et forêts des Vosges aux plaines sèches et humides d’Alsace, en passant par le vignoble typique des collines sous-vosgiennes. Les nouveaux panneaux, traduits en anglais et en allemand, abordent l’équilibre fragile entre les espèces et les actions qui sont mises en place localement pour tenter de le préserver. Ils sont accompagnés d’empreintes à toucher, permettant à un large public de s’approprier les collections. Les cartels quant à eux intègrent également une traduction des noms d’espèces en alsacien.

BIODIVERSITÉ DU RESTE DU MONDE | Des coraux aux mammifères, une grande diversité d’espèces parfois méconnues mais souvent menacées.

Actuellement, les scientifiques estiment qu’il existerait entre 8 et 20 millions d’espèces. Des insectes aux mollusques, les spécimens exposés permettent au public d’apprécier la diversité du monde vivant. De tout temps, l’humain a cherché à nommer, classer voire hiérarchiser les choses qui l’entourent. Une même espèce pouvait être connue de plusieurs centaines de noms différents selon les régions du monde, la langue ou le lien qu’elle entretient avec l’espèce humaine. Ce n’est qu’à partir du 18e siècle que le suédois Carl von Linné proposa une nomenclature internationale. Chaque espèce fut classée dans une série de boîtes semblables à des poupées russes puis identifiée par un nom binomial* qui mit tout le monde d’accord. Les nouveaux panneaux de ces deux salles permettent d’aborder la question complexe de la classification du monde vivant et donnent des anecdotes sur les espèces présentées.

NIVEAU 2

COLLECTIONS GÉOLOGIQUES | Minéraux, roches et fossiles retracent l’histoire géologique de la région sur près d’un milliard d’années.

Les collections de géologie et de paléontologie de la Société d’Histoire naturelle et d’Ethnographie de Colmar comptent environ 1.700 roches, 1.900 minéraux et plus de 15.000 fossiles. Essentiellement régionaux, ils permettent de remonter l’histoire géologique locale sur près d’un milliard d’années. En effet, les Vosges et l’Alsace forment un endroit exceptionnel pour les géologues. Tous les grands phénomènes s’y sont déroulés sur une surface réduite : formation d’une chaîne de montagnes jusqu’à son érosion complète, invasions marines à répétition, ouverture d’un rift et effondrement du Fossé rhénan... Ces phénomènes sont à l’origine des paysages que l’on observe aujourd’hui, des bords du Rhin aux sommets des Vosges. Traduite en anglais et en allemand, la salle introductive a été intégralement retravaillée et agrémentée de schémas explicatifs, pour être plus accessible et permettre aux visiteurs de mieux comprendre la discipline et l’ensemble des phénomènes géologiques à l’œuvre. Dans la seconde salle, la signalétique a été retravaillée pour permettre aux visiteurs de suivre plus facilement le parcours chronologique, d’il y a plus de 300 millions d’années à aujourd’hui.

COLLECTIONS D’ETHNOGRAPHIE | Des objets qui témoignent des cultures des habitants du monde entier.

Objets du quotidien, pièces sacrées ou curiosités exotiques… Les collections ethnographiques dépassent largement le rôle de simples témoins du passé. Elles révèlent autant les sociétés qui les ont créées que le regard que l’Europe a porté sur elles au fil du temps. Entièrement repensée, la salle d’ethnographie offre aujourd’hui un parcours clair et sensible, porté par une scénographie épurée qui restitue toute la force des objets. Trois espaces articulent cette nouvelle présentation. Le premier revient aux origines de la collection, à travers deux grands donateurs régionaux, figures emblématiques d’une époque d’explorations et de savoirs en construction. Le second espace explore l’ethnographie du sacré : objets de médiation entre mondes visibles et invisibles, ces artefacts témoignent de croyances et de pratiques où humains, ancêtres, esprits et forces naturelles coexistent. Protection, communication et transformation du corps : autant de dimensions qui invitent le visiteur à découvrir d’autres conceptions du sacré. Enfin, le troisième espace aborde les enjeux contemporains. La présentation d’une tsantsa interroge stéréotypes et responsabilités éthiques, tout en invitant le visiteur à développer un regard critique sur les héritages du passé.

COLLECTIONS D’ÉGYPTE ANCIENNE | Une collection unique de cercueils, momies et objets rituels.

Cette période de travaux fut l’occasion pour le musée de porter un nouveau regard sur l’exposition de ses trois momies. Considérés autrefois comme objets suscitant la curiosité, les corps momifiés sont aujourd'hui au cœur des préoccupations éthiques des musées. Dans son nouveau parcours permanent, le Musée d’Histoire naturelle et d’Ethnographie met un point d'honneur à retracer l'histoire des défunts lorsque c'est possible (voir encadré) et de les présenter dans une scénographie plus solennelle invitant au respect. Les trois corps sont désormais présentées dans la dernière salle du parcours, offrant la possibilité au visiteur qui ne souhaiterait pas y être confronté, de rebrousser chemin. La première salle quant à elle est dédiée à la découverte des objets impliqués dans les rituels et croyances de l'Égypte ancienne. L’ajout de spécimens naturalisés et l’enrichissement des cartels et panneaux permettent aux visiteurs de replacer ces objets dans le contexte de l’époque. Parmi ces collections, les tissus coptes, issus de fouilles archéologiques bien documentées, bénéficient d’une attention particulière. Leur iconographie, leurs techniques de tissage et les matériaux employés sont désormais soigneusement détaillés. Restaurés avec minutie, ils sont présentés dans une scénographie qui souligne à la fois leur finesse et leur richesse symbolique, offrant au visiteur une expérience à la fois esthétique et instructive.

EXPOSITION TEMPORAIRE | Paleobotanica - Aux racines du vivant

En s’appuyant sur son incroyable collection de paléontologie, le Musée d’Histoire naturelle et d’Ethnographie de Colmar propose une nouvelle exposition temporaire pleine de fossiles. Chacun des spécimens de l’exposition a été soigneusement sélectionné parmi les 18 600 roches et fossiles que compte le musée pour vous raconter l’histoire évolutive des plantes sur près de 2,7 milliards d’années. Une plongée dans le passé pour découvrir comment les plantes ont transformé la planète, comment elles ont conquis la terre ferme pour se propulser toujours plus haut vers la lumière et toujours plus loin, à travers les continents. De gigantesques troncs fossiles y côtoient des pièces d’une rare finesse, comme cette feuille fossile dont on devine encore les nervures et qui semble délicatement posée sur la roche ou bien cette fleur, conservée dans l’ambre birman depuis près de 100 millions d’années…

ESCAPE GAME | Le cabinet du botaniste

L’exposition s’accompagne d’un Escape Game immersif pour 2 à 6 joueurs à partir de 12 ans, permettant d’approcher les bases de la botanique. Lorsqu’ils pénètrent dans le cabinet de travail d’Antoine de Jussieu, les joueurs découvrent une ancienne correspondance de l’intrépide Anna Maria Sibylla Merian. Sauvée d’une fièvre inconnue par une mystérieuse plante, elle fait appel aux savants pour l’identifier et prouver ses vertus médicinales.

NIVEAU 3

SALLE DE CONFÉRENCE | Formations, conférences, projections et animations

Au dernier niveau, une grande salle permet d'accueillir jusqu'à 80 personnes à l'occasion de formations, conférences ou projections et pour les animations scolaires ou de loisir. Le reste de l'étage est consacré aux espaces de travail et administratifs.