Aller au contenu principal

Du minerai au lingot : l'élaboration de l’argent à l’époque de la Renaissance.

1994 Volume 62 p. 3-47 FLUCK Pierre

Le 11 juin 1994, La Société d'Histoire Naturelle de Colmar arpenta, sur la pente ouest du Brézouard, un extraordinaire champ de haldes étagé entre 920 et 1000 mètres d’altitude. Il s’agit des déblais d'anciennes mines de cuivre et de plomb (et, un peu, d’argent), redécouverts en 1972, presque en même temps sur le terrain et dans les documents d’archives. On est là en présence d’un des exemples les plus remarquables de conjonction entre l’histoire et l’archéologie. De là par le col des Bagenelles, les sociétaires passèrent la crête des Vosges pour se rendre sur des sites de métallurgie. Là, sur le cours supérieur de la haute Morte et de son affluent le Pré de Raves, s’égrènent en chapelet pas moins de huit “crassiers à scories”. Ce sont autant d’emplacements de complexes industriels du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle. Ces deux thèmes, l’extraction du minerai de la montagne et l’extraction du métal à partir du minerai, nous serviront d'ancrage pour présenter ce qu’il y a de neuf dans la recherche en matière de métallurgie ancienne (les spécialistes disent paléométallurgie) des non-ferreux. Nous insisterons tout particulièrement sur l'obtention du métal qui fait l’objet d’un faisceau d’approches très neuves, alors que les techniques minières commencent à être assez bien connues — sans qu’on puisse prétendre que leur problématique soit épuisée.

Domaines :
Géologie
Mots clefs :
Back to top